Ce 8 mars, journée internationale des femmes

Ce 8 mars, c’est la journée internationale des femmes. L’occasion de mettre à l’honneur des sportives belges au palmarès impressionnant. La DH-Les Sports a décidé de mettre plusieurs grandes dames du sport belge en lumière, dont une certaine Nafi Thiam. Laurent Monbaillu a recueilli le témoignage de Cynthia Bolingo – récente vice-championne d’Europe du 400m indoor et grande amie de Nafi.

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Bonne fête à toutes les athlètes !

Christine Schréder – Madame foot, le visage de BeTV et VOOfoot

–          Christine, est-ce important pour vous d’être présente au « Belgian Sport Women Awards 2019 » ?

Oui, ça fait énormément plaisir de participer à ce genre de cérémonie où les sportives sont mises à l’honneur de manière individuelle mais aussi collective. Personnellement, je ne suis pas pour la différence qu’on met entre les hommes et les femmes. Heureusement que le cas inverse n’existe pas (rires). Mais c’est vrai qu’encore en 2019, c’est plus compliqué pour des femmes de réaliser des exploits, mais surtout, d’atteindre un niveau de reconnaissance, un soutien équivalent à celui des hommes. Médiatiquement, on commence à appuyer un peu plus et on se rend compte que les femmes commencent à remporter plus de prix que les hommes. Je pense au basket, au hockey. Les équipes féminines se développent, comme l’équipe de rugby à 7 qui devient très performante et qui vise une qualification olympique.

Les choses sont en train de changer, les médias sont en train de changer. Il y a aussi un intérêt de la part du public. On assiste à de belles surprises, il y autant de valeur, voire plus, avec cette richesse qu’apporte les femmes.

–          Le sport féminin belge ne s’est jamais aussi bien porté. On pense à Nafi Thiam ou Nina Derwael, deux icones.

Il a fallu attendre des filles de ce calibre là, mais on avait aussi Tia Hellebaut, Justine et Kim en tennis. Au niveau de la société, on arrive dans une période d’ouverture totale, on éduque nos enfants de cette manière-là. Il n’y a plus de différence de genre, plus de barrière car on est une femme. Certes le football féminin n’a pas la même reconnaissance financière que leurs homologues masculins, mais ce n’est pas la valeur de base dans le développement sportif. Le sport permet d’évoluer, de grandir, de développer des qualités qui nous serviront toute notre vie, on reste compétiteur dans l’âme.

Chaque sport à ses caractéristiques de base, il ne faut pas se mettre de barrières. Mais il y a des sports qui sont plus destinés aux hommes qu’aux femmes et inversement, ça restera toujours le cas. Mais c’est l’égalité des deux qui fait la richesse du sport.

–          Il y a encore un travail à faire au niveau médiatique ?

Il y a encore du chemin à parcourir pour transmettre des rencontres en direct, oui. Mais je parle surtout de sport de niche. Les filles dans le hockey vont arriver à une égalité au niveau des affiliations dans les clubs. Mais au niveau de la presse écrite, des reportages, on a fait un gros progrès.